Le roi est mort, vive le roi!
- communicationlyonm
- 6 juin 2021
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 7 sept. 2021
La disparition d’un monarque est toujours un évènement marquant.
Celle du Prince Philip Mountbatten, Duc d’Edimbourg, au mois d’avril n’échappe pas à la règle, ceci d’autant plus que la famille royale d’Angleterre et ses apparats fascinent toute la planète. Ses funérailles ont été suivies par 13 millions de Britanniques et 6 millions de Français.
La cérémonie fut cependant paradoxale.
En effet, d’un côté ceux qui l’ont suivie à la télévision ont assisté à un programme minuté, rigoureux, riche d’uniformes chamarrés et clinquants, marqué de signes de déférence, avec une discipline militaire dans le cadre royal et austère du château de Windsor.
Mais d’un autre côté, une cérémonie funèbre qui fut limitée strictement au cadre du château. Certes, le Prince n’avait pas voulu de funérailles nationales, mais quand bien même il en aurait voulu elles ne se seraient pas déroulées dans les rues de la capitale. Par la faute… d’un certain coronavirus !
D’où un spectacle impressionnant, mais dans lequel un grain de sable enrayait la machine, un virus invisible bloquait la puissance humaine. Mais bien plus encore, le spectacle d’un homme puissant dont on ne voyait que la casquette et le sabre d’officier… posés sur le cercueil. Le Roi n’est plus !
Constat banal finalement puisque cela arrive à tout le monde ; mais quelle leçon d’humilité devant cette limite posée à tous, grands ou petits : celle de la mort !
Et quel égalisateur que cette mort ! Quelle différence existe-t-il maintenant entre ce monarque disparu et un SDF disparu, mise à part la sépulture ?
La réflexion produite par cette rencontre avec la mort est ancienne, elle a même toujours existé depuis que l’homme est mortel. Il y a près de trois millénaires, un autre roi, David, avait décrit dans un Psaume l’extrême précarité de l’homme. Mais il ne s’arrêtait pas à la mort, car il était animé d’une immense espérance qu’il exprimait aussitôt :
L'homme ! ses jours sont comme l'herbe, Il fleurit comme la fleur des champs. Lorsqu'un vent passe sur elle, elle n'est plus, et le lieu qu'elle occupait ne la reconnaît plus. Mais la bonté de l'Éternel dure à jamais pour ceux qui le craignent, et sa miséricorde pour les enfants de leurs enfants, pour ceux qui gardent son alliance, et se souviennent de ses commandements afin de les accomplir. Psaume 103. 15-18
Belle leçon que nous donne David : on peut être roi, mais se soumettre et faire confiance à un Roi plus grand et plus puissant encore.
Et à bien y réfléchir, en le suivant, nous avons beaucoup à y gagner.
Roland FAYARD
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